Que ce soit la génération actuelle ou les précédentes, les jeunes ont toujours voulu expérimenter de nouvelles choses. Ils souhaitent connaître et tester les limites qui peuvent leurs être imposées que ce soit par leur corps et par la société. Cette mise en danger peut se faire de manière consciente ou inconsciente. L’ensemble des tentatives et des essaies réalisés peuvent parfois les mettre dans une mauvaise position. Ils se mettent non seulement en danger mais deviennent également un danger pour les autres. Nous allons ici nous pencher sur les différents comportements à risques que les jeunes peuvent expérimenter dans l’unique but de se sentir vivre et souvent en ne prenant pas en compte les répercussions que ces derniers peuvent engendrer sur leur propre personne, sur leur environnement et sur leurs pairs.
Une connaissance des risques
Les comportements à risques peuvent être réalisés séparément ou au contraire de manière complémentaire. La plupart des jeunes connaissent les risques que peuvent engendrer leurs actions mais ne les prennent pas en compte. Ils peuvent ressentir un sentiment d’invincibilité et ainsi penser que « cela ne leur arrivera pas puisque de toutes manières cela n’arrive qu’aux autres ».
Les jeunes s
ont davantage sujets à consommer de l’alcool ou des substances illicites et à par la suite prendre le volant. Ces actions les mettent en danger, puisqu’ils sont davantage susceptibles de causer un accident mais elles mettent également en compte la vie des autres. Avant l’âge de 17 ans, 1 jeune sur 2 a déjà consommé de l’alcool jusqu’à l’ivresse et d’après une étude réalisée par la Commission Européenne, 85% des accidents survenus en Europe sont causés par de jeunes conducteurs. Dans la plupart des cas, l’alcool serait l’une des causes ayant entraîné l’accident. De cette étude ressort également que les jeunes conducteurs auraient davantage tendance à se précipiter et ainsi à perdre plus facilement le contrôle de leur véhicule. La troisième cause évoquée est la vitesse excessive des jeunes conducteurs qui ne prennent pas en compte la dangerosité de cette dernière.
Par ailleurs, les jeunes sont nombreux à avoir des relations sexuelles avec plusieurs partenaires sexuels au cours de la même année et en occultant parfois l’utilisation de préservatifs ou de moyens de contraceptions. Selon une étude réalisée au Canada en 1998, 44% des jeunes de 15 à 19 ans ont déjà eu plusieurs partenaires au cours de la même année et 51% des femmes contre 29% des hommes déclarent avoir eu des relations sexuelles non protégées. En France, en 2010, 55 % des jeunes femmes entre 15 et 17 ans ayant des relations sexuelles n’utilisent pas de préservatifs.
Une liberté contrôlée
Parmi les mineurs, 30% fument quotidiennement tout en sachant que la cigarette est néfaste pour la santé et pour leur organisme. Ils souhaitent braver les règles et les interdits qui leur sont imposés tantôt par l’état tantôt par leurs parents. Fumer du tabac ou même fumer du cannabis peut leur donner l’illusion qu’ils décident de leur propre vie et de leur destin alors qu’en réalité la société et les grands groupes de vente de tabac ont fait le choix à leur place de part la publicité, les médias et les effets de mode. Les jeunes sont ainsi dans une pseudo liberté qui est contrôlée par l’ensemble des médias qu’ils peuvent apercevoir.
Pour connaître ce sentiment de liberté, les jeunes sont également de plus en plus nombreux à se tourner vers des sports extrêmes (parachutes, sauts en élastiques…) qui peuvent parfois s’avérer dangereux pour eux.
D’autres pratiques à risques moins connues mais tout aussi dangereuses
L’hypersexualisation devient de plus en plus présente dans la société. Elle touche tous les éléments de la vie quotidienne, que ce soit dans les films ou séries à la télévision, les sites sur Internet, les publicités etc… L’hypersexualisation revient à donner un caractère sexuel à un élément qui n’est pas censé en avoir à prime abord. Elle connaît également une dynamique d’expansion avec l’augmentation d’utilisation des sites pornographiques que ce soit par les jeunes ou par les adultes. Les enfants ont en moyenne 11 ans lorsqu’ils sont exposés pour la première fois à un contenu pornographique. Selon l’association Ennocence, 14% des enfants de 9 à 16 ans et 36% des 15 – 16 ans ont surfé sans le vouloir sur un site pour adulte.
L’hypersexualisation se manifeste aussi chez les jeunes enfants, filles ou garçons, avec des concours de types « lolitas » ou « minis miss » qui véhiculent une image négative de la jeune fille. Des enfants ayant moins de 10 ans doivent se maquiller, se coiffer et se vêtir comme des grandes personnes. Elles portent des talons et doivent défiler pour être notée.
Notre société transmet ainsi une image et un stéréotype de la beauté. Il faut être mince, grand, être coiffé d’une certaine manière, habillé selon certains codes. Certains jeunes ne supportent pas cette pression de la société sur leur physique et peuvent ainsi tomber dans de graves maladies de santé. Les cas d’obésité et d’anorexie sont de plus en plus nombreux aujourd’hui.
D’un côté, de part la mauvaise alimentation, les fast-foods et un rythme de vie toujours plus pressant et stressant, les jeunes sont nombreux à tomber dans l’obésité. 1/3 des franciliens présente un excès de poids et chez les 10-19 ans plus de 10% sont en situation de surpoids ou d’obésité selon une enquête menée par l’ORS (Organisation Régionale de la Santé – Ile de France).
De l’autre, les messages oppressants véhiculés par notre société auprès des jeunes, les rendent plus vulnérables. Dans certaines milieux comme le mannequinat, un culte de la maigreur est mis en place, ces individus ne se nourrissent que très peu et doivent être toujours plus mince. Cette quête entraîne de graves problèmes de santé chez ces personnes, qui sont parfois hospitalisées et risques d’y laisser leur vie. Récemment, certaines grandes marques de luxe comme LVMH et Kering ont interdits les tailles 32 chez les femmes et 42 chez les hommes.
Les jeunes se tournent de plus en pl
us vers les réseaux sociaux, internet et les jeux vidéos. De manière plus générale, ils sont nombreux à avoir une pratique quotidienne des écrans. La génération Y est née avec l’utilisation des ordinateurs et la génération Z ne se sépare plus de son smartphone. Bien que l’apparition des ordinateurs, télévisions et du réseau Internet a considérable améliorée notre quotidien, la sur-connexion, que ce soit aux écrans ou de part les ondes qui en résultent n’est pas bonne pour le développement des jeunes. Leur cerveau est en cours de construction et les ondes affectent leurs liaisons cognitives.
Les jeunes réalisent donc des comportements à risques de manière consciente ou du moins partiellement consciente. Ils connaissent une surexposition à de nombreux éléments qui sont négatifs à leur développement. Les groupes alcooliers et de tabac réalisent d’une certaine façon une pression qui les poussent à consommer ces différentes substances. Que ce soit par pression sociale, par manque d’information sur la dangerosité de leurs actions ou au contraire par volonté de liberté, les jeunes se tournent de plus en plus vers des comportements pouvant mettre leur vie en péril.
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