Quelles sont les impacts de l’hyper-connexion chez les jeunes ?

Réfléchir par deux fois à notre usage du numérique, aux conséquences de nos comportements, à ce que nous nous faisons les uns aux autres, voila l’une des principales priorités aujourd’hui…

Qu’est-ce-que l’hyper-connexion ?

L’hyper-connexion c’est le trop plein et la saturation d’informations, de sollicitations, d’interactions et d’interruptions dans les connexions digitales ou numériques.
Elle peut se décliner en plusieurs catégories.

Les jeux vidéo

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Un jeu vidéo est un jeu électronique doté d’une interface utilisateur permettant une interaction humaine ludique en générant un retour visuel sur un dispositif vidéo.
Le joueur de jeu vidéo dispose de périphériques pour agir sur le jeu et percevoir les conséquences de ses actes sur un environnement virtuel.
C’est un moyen pour un créateur de faire partager une expérience à son joueur : c’est le point central du jeu.
Entre le moment où le joueur va lancer le jeu et le moment où il l’éteindra, le joueur aura suivi un cheminement qui lui permettra de s’imaginer dans un contexte, ressentant ainsi une émotion ou une condition : c’est l’expérience.
Cette expérience va définir tout le processus de création du jeu, de la technologie utilisée jusqu’au gameplay.
Prenons un exemple simple : Super Mario Bros. Que fait-on dans le jeu réellement ? On saute ? On tue nos ennemis ? Oui, mais pourquoi ? Et que se passe-t-il à la fin ? On sauve la princesse. L’expérience du jeu est là : Être un héros.

Seulement de nos jours les jeux vidéo sont présents dans toutes les sociétés humaines avec de plus en plus de nouveaux gameplay et de meilleurs graphisme ce que poussent les personnes à vouloir les essayer et cela dès le plus jeunes âge :

  • Le marché du logiciel interactif européen pèse 30 milliards d’euros par an, il présente un taux de croissance de 15 % et des innovations permanentes.
    La France, grand producteur et consommateur de jeux vidéo est le deuxième marché européen après le Royaume-Uni. Les « produits culturels » les plus vendus au monde (devant l’industrie de la musique et celle du cinéma) sont les jeux vidéo, qu’environ 13 millions de Français pratiquent au moins une fois par mois et 3,8 millions quotidiennement.
  • En France, plus de 70 % des 6-65 ans jouent aux jeux vidéo. 50% des joueurs le font tous les jours, 38 % au moins une fois par semaine, 8 % au moins une fois par mois et 5 % moins souvent. La durée moyenne d’une session est de 2h15. Les hommes (77 %) jouent davantage que les femmes (66%), mais c’est surtout l’âge qui fait la différence. Quasiment tous les jeunes de 10 à 14 ans jouent, contre moins de la moitié des 50 ans et plus.

Ainsi cette utilisation des jeux vidéo serait plus une pratique excessive plutôt qu’une véritable addiction.
En tout état de cause, la pratique excessive de jeux vidéo reste un phénomène marginal et elle est nettement moins grave que l’addiction aux drogues, au tabac ou à l’alcool.
Maintenant les jeux vidéo peuvent avoir deux façades, une qui peut être négatifs en engendrant des problème de santé, des replis sur soit même, un manque de sociabilité ou encore des comportements violent ; ou alors positif en occasionnent aucun dommage et tout simplement permettre de se détendre.
En mars 2012, l’Académie nationale de Médecine a ainsi précisé qu’il était préférable de parler de « pratique excessive » que d’addiction aux jeux-vidéo, d’une part parce qu’il n’y a pas de consensus scientifique sur l’existence d’une réelle addiction aux jeux vidéo et que d’autre part les termes « pratique excessive » sont moins stigmatisants.

Sources :
http://www.observationsociete.fr/modes-de-vie/divers-tendances_conditions/jeux-video-quel-impact-chez-les-jeunes.html
http://inpes.santepubliquefrance.fr/10000/themes/addiction-jeux/jeux-video/cyberdependance.asp
http://inpes.santepubliquefrance.fr/10000/themes/addiction-jeux/jeux-video/index.asp
https://www.millenium.org/news/198491.html?page=2

Les réseaux sociaux

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Un réseau social est un regroupement de personnes ou d’organisations qui échangent, communiquent et partagent leurs idées autour d’un sujet commun.
Les réseaux sociaux existaient bien avant l’arrivée d’Internet, par exemple, les clubs d’équitation, de tennis, de belote… sont par définition des réseaux sociaux.
Sur Internet, les réseaux sociaux se matérialisent par des sites sur lesquels chaque utilisateur se crée un profil. Le profil est en quelque sorte la carte d’identité numérique sur le réseau social. Une fois inscrit, chaque membre peut publier du contenu, aussi bien sous forme de messages, d’images, de vidéos… Les autres actions possibles sur les réseaux sociaux sont en général :
La recherche d’amis ou de proches,
Le partage de contenu,
Le postage de commentaire ou de mention « j’aime »

Avec des taux de connexion qui ne cessent de grimper, des technologies collaboratives qui se banalisent et un désir certain d’investir le champs du relationnel, Internet met en place de nouveaux réseaux sociaux plus larges, plus vastes, plus ludiques qui attirent de plus en plus les personnes à les utiliser à un âge de plus plus tôt.

En France, les réseaux sociaux les plus utilisés sont :
– Facebook
– Twitter
– Youtube
– LinkedIn

Ces réseaux sociaux peuvent apporter des avantages :
– ils permettent de faire de nouvelle connaissance
– ils permettent de rester en contact avec des proches de longue distance
– ils permettent de se divertir, de passer du bon temps, de se détendre
– ils favorisent la collaboration en ligne
– au travail les employés ont accès à l’assistance 24h/24
– ils gardent les employés informés
– ils augmentent la motivation et l’engagement des employés

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Mais ils ont également un certain nombre d’inconvénients :
– ils créent une dépendance
– ils ont tendance à vous renvoyer une mauvaise image de vous même
– ils peuvent entraîner une dépression
– ils aggravent le sentiment d’isolement et de solitude
– ils peuvent troubler votre sommeil
– les réseaux sociaux deviennent une distraction (qui nous peut nous empêcher de travailler, ect.)
– les communautés d’apprentissage en ligne requièrent du temps et des ressources
– l’exposition à trop d’informations peut entraîner la surcharge cognitive

Sources :
https://www.huffpostmaghreb.com/2017/11/30/reseaux-sociaux-effets-in_n_18687414.html
https://elearningindustry.fr/reseaux-sociaux-avantages-inconvenients
https://www.lecoinretraite.fr/quest-quun-reseau-social-internet/
https://www.internetsanscrainte.fr/s-informer/qu-est-ce-qu-reseau-social

Au travail

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Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont depuis longtemps utilisées au travail.
Les procédés et les usages se développent, se renouvellent en permanence au point que des principes et équilibres fondamentaux du travail et du droit du travail peuvent être bouleversés.
On observe alors une diminution de la protection de la vie privée et un renforcement du contrôle sur les travailleurs, la disparition des frontières entre vie professionnelle et vie personnelle, un affaiblissement de la maîtrise du temps de travail, ou encore l’accroissement de l’isolement des travailleurs…

La généralisation des TIC entraîne de profondes modifications des conditions de travail dans le secteur privé et dans le secteur public. Les TIC ont aujourd’hui un rôle moteur dans l’économie et sont au cœur des organisations du travail.
Dans son rapport sur « L’impact des TIC sur les conditions de travail » de février 2012, le Centre d’analyse stratégique (CAS) estime que 98% des entreprises sont équipées d’ordinateurs, 97% sont connectées à Internet, 73% possèdent un réseau Intranet (local).
Par ailleurs, le CAS observe une multiplication des ordinateurs, portables, tablettes, smartphones, logiciels de gestion.
Enfin, Internet se développe plus vite au domicile qu’au travail générant une possible confusion entre le temps professionnel et le temps personnel.

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Cinq risques principaux liés aux TIC au travail sont dégagés par le CAS :
1. l’augmentation du rythme et de l’intensité du travail,
2. le renforcement du contrôle de l’activité pouvant réduire l’autonomie des salariés,
3. l’affaiblissement des relations interpersonnelles et/ou des collectifs de travail,
4. le brouillage des frontières spatiales et temporelles entre travail et hors- travail,
5. la surcharge informationnelle.

Une des solutions serait alors, de la part des patrons, de spécifier que leurs courriels n’appellent pas nécessairement de réponse immédiate et pourra être traité le lendemain.
Par ailleurs, il faudrait que les cadres et managers fixe des horaires avec leurs équipes, après lesquels consulter et répondre à ses mails serait considéré comme interdit : aux heures des repas, le weekend et après 22 heures, notamment.

Sources :
https://anglesdroit.hypotheses.org/1528
https://www.blog-emploi.com/droit-deconnexion-epuisement-salaries/

Dans un couple

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Pour le meilleur et pour le pire, le portable s’est immiscé dans les vies intime.
Un Français sur cinq avoue avoir déjà fouillé dans le mobile de son conjoint, le portable serai devenu le nouveau mouchard du couple.
Une chose est sûre, son utilisation a bouleversé la vie conjugale et mis les amoureux à l’épreuve.

« S’il permet de se rassurer mutuellement, en sachant instantanément où est l’autre, il peut aussi agir comme un véritable détonateur », explique Corinne Martin**, maître de conférence en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine.
Parfois aussi, les choses peuvent aller beaucoup plus loin, SMS coquins, partage de photos ou de vidéos coquine, grâce au mobile, la possibilité d’entretenir une liaison en toute discrétion est désormais un jeu d’enfant !

« Aujourd’hui, de nombreuses procédures de divorce sont lancées suite à la découverte d’un
e-mail ou d’un texto compromettants, considérés par la justice comme des preuves d’adultère depuis 2009 », explique l’avocate Florence Rault.
Mais si le portable inquiète autant, c’est qu’il est bien plus qu’un simple outil de communication. Objet individuel par excellence, il contient notre intimité et nos secrets aussi.
Pas étonnant donc qu’il soit parfois devenu au sein du couple une source de tension, voire un sérieux rival. Surtout quand il développe des comportements d’addiction.
L’usage professionnel du portable n’est pas exclusivement réservé aux cadres supérieurs.
Les commerciaux, les artisans, certains ouvriers…Toutes les professions à forte mobilité sont concernées, explique le sociologue.
D’ailleurs, il n’est pas rare aujourd’hui qu’un couple possède deux portables, un pour la famille, l’autre pour le travail.

Néanmoins, tous les couples ne seraient pas concernés par  la jalousie qu’il peut susciter. Dans un couple fusionnel , le fait que le conjoint passe trop de temps l’oreille collée au portable peut être mal vécu par l’autre, qui se sent délaissé. A l’inverse, dans une structure conjugale où l’on favorise l’autonomie de chacun, cela sera beaucoup moins mal perçu.

Sources :
http://www.femmeactuelle.fr/actu/dossiers-d-actualite/le-portable-ennemi-du-couple-14765

Le tableau n’est pas si noir

L’hyper-connexion est dans une logique d’instantanéité. Chaque demande suscite une réponse immédiate qui lui délivre une sensation de plaisir similaire à celle d’une drogue.
Mais il existe des stratégies de déconnexion, mais elles reposent sur un arbitrage personnel.
Il faut donc se sentir bien dans le reste de sa vie pour réussir à imposer cette barrière

Les connexions intermittentes présentent également un côté positif : elles activent le lien social de façon ludique, avec les flashmobs par exemple.
Et certains jeunes internautes les maîtrisent très bien. Mais l’excitation permanente du cerveau, l’hyper-réactivité induite engendrent une addiction.
Parallèlement, des études neurobiologiques viennent de mettre en lumière le lien entre une forte consommation de télévision et la maladie d’Alzheimer.
Par précaution, il conviendrait donc de modérer les usages et d’activer le lien social en priorité.

Sources :
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2011/11/26/16923-lhyperconnexion-source-stress

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