Un exode des jeunes ?

Les jeunes de 18 à 35 ans ont de manière générale toujours éprouvé le besoin de voyager, d’aller ailleurs, de trouver autres choses. Depuis quelques années ce phénomène se généralise, à tel point que l’on parle d’un « exode des jeunes » et notamment des jeunes diplômés. Nous allons donc voir pour quelles raisons ils décident de quitter leurs pays mais aussi ce qu’ils pensent trouver ailleurs et ce que l’on fait-on pour faciliter ces voyages.

 

Partir loin, mais pourquoi ?

 

De manière générale les jeunes veulent voyager car ils veulent découvrir de nouvelles cultures, accroître leurs connaissance et leurs horizons. Différentes façons de réaliser ceci sont à leur disposition telles que les séjours linguistiques, les parcs de loisirs, les vacances actives ainsi que les grands festivals et rassemblements. Les voyages touristiques et récréatifs sont une bonne manière de bouleverser notre quotidien et de faire un break.  Aujourd’hui plus de 1.6 millions de jeunes sont inscrits au registre national des Français établis hors de France, ce chiffre est en hausse, en 2001 il n’était qu’à 1 million.

De plus près, nous pouvons nous apercevoir que de plus en plus de jeunes diplômés veulent partir de leur pays Européens pour exercer leur vie professionnelle dans un pays plus favorable. Mais plus favorable à quoi ? La France possède une politique fiscale peu incitative  et ceci pose des problèmes à certains entrepreneurs qui souhaiteraient s’installer mais qui s’aperçoivent qu’ils gagneraient mieux leur vie ailleurs, notamment aux États-Unis. On peut aussi constater que le chômage des jeunes que ce soit en France ou encore en Italie est en hausse ce qui n’incite pas à rester, mais bien au contraire à s’en aller.. En Italie, près de 100 000 jeunes de moins de 30 ans ont quitté le pays car il ne trouvait pas d’emploi.

 

 

Que veulent-ils trouver ?

Les jeunes recherchent plusieurs choses quand ils partent à l’étranger, découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles langues, de nouveaux modes de vie, de nouvelles expériences de vie. Une étude menée en avril 2017 auprès de 2839 étudiants européens en échange Erasmus indique que pour :

• 77% des sondés s’immerger dans la culture locale passe avant tout par la découverte de nouvelles saveurs gastronomiques.
• 68% des Britanniques cherchent une première expérience de sport extrême

 

Une autre étude menée auprès 802 personnes âgées de 15 à 24 ans réalisée par l’Ifop (Institut Français d’Opinion Publique) montre que les jeunes voyagent en Europe car ils souhaitent :

• découvrir d’autres cultures et coutumes nationales (59%)
• il y a un intérêt pour la carrière professionnelle (42%)
• apprendre des langues étrangères (47%)

L’étude amène aussi certains détails comme le fait que ce sont d’avantage les filles qui voyagent pour la découverte culturelle (43%) ou encore la différence de positionnement par rapport au niveau socioculturelle du sondé.

Voyager, une facilité ?

De plus en plus de programmes tels que le service civique, « Erasmus », « Comenius », le SVE Service Volontaire Européen, les chantiers internationaux sont proposés aux jeunes seulement ils n’en ont pas tous connaissance, il y a souvent une contrainte économique, et beaucoup n’ose pas partir seul.

En effet, le service civique est un engagement volontaire au service de l’intérêt général ouvert aux 16-25 ans, élargi à 30 ans aux jeunes en situation de handicap. Accessible sans condition de diplôme, le Service Civique est indemnisé et s’effectue en France ou à l’étranger. Celui-ci a touché près de 200 000 jeunes depuis sa création en 2010.

Le Service Volontaire Européen (SVE) fait partie du volet Jeunesse et Sport du Programme Eramus +. Le SVE offre une expérience de mobilité et d’engagement dans un autre pays. Il permet de découvrir une autre culture et d’acquérir des compétences utiles à l’insertion socio-professionnelle. Le volontaire est accompagné avant, pendant et après par les structures impliquées dans le projet. Celui-ci ne coûte pas d’argent car les frais de déplacement et de vie quotidienne sont payés par l’organisme.

Toujours d’après l’étude réalisée par l’Ifop, le niveau d’information sur les questions de mobilité européenne est dans son ensemble très faible chez les jeunes interviewés. Ils sont en effet 74% à se considérer globalement mal informés. A l’inverse, ils ne sont que 26% à se dire bien informés, dont seulement 3% à se considérer comme « très bien » informés, ce qui est très faible.

 

Goodbye, Sayonara, Arrivederci, Auf Wiedersehen..

 

Les jeunes veulent donc partir pour découvrir d’autres cultures d’autres langues,  mais aussi pour trouver d’autres perspectives d’avenir car leurs pays n’est plus attractif ou encore non favorable à l’entreprenariat. Beaucoup de programmes sont mis en places pour ceux-ci mais ils n’en n’ont souvent pas connaissance ou n’ont pas la possibilité de participer, beaucoup sont inscrits néanmoins. Voyager n’est pas simple mais tout à fait réalisable par nombreux d’entre nous, surtout lorsque l’on est jeunes et scolarisés !