En quoi l’innovation sociale touche-t-elle aussi les nouvelles formes de parentalités, tutelle ou de placement des enfants ?

Les nouvelles formes de parentalités, tutelle ou de placement des enfants. Concevoir ces problématique autour du thème de l’innovation n’est pas forcément évident. Il faut donc d’abord définir le cadre de ce sujet et y apporter quelques éléments objectifs, chiffrés, voire même juridiques ou sociologiques.     

Qu’est-ce que l’innovation sociale ?

L’innovation sociale varie en fonction des époques et des lieux, c’est une affaire de perspectives géographiques , elle consiste à élaborer des réponses nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits dans les conditions actuelles du marché et des politiques sociales, elle s’étend à l’échelle spatiale (Monde) et temporel (Maintenant). Les valeurs morales sont la protection, le respect ainsi que la prise de conscience.

Lire aussi : Frise chronologique de l’innovation sociale : http://www.lycee-oustal.net/mil-btsa/wp-content/uploads/2020/04/Frise-chronologique-de-linnovation-sociale-2.pptx

L’innovation sociale peut ce définir de deux façons différentes ; L’innovation sociale « instrumentale » (le bien-être et le mieux-être des salariés) qui tente d’innover les nouvelles formes d’organisation sociale nécessaire afin de créer les conditions de l’innovation technologique ainsi que , L’innovation sociale « non instrumentale » (seconde la nécessité de « réinventer » le travail en lui insufflant du sens et de la valeur) qui est en soit la finalité de l’entreprise est l’invention d’une nouvelle répartition du travail et la prise en compte des intérêts des salariés.

L’innovation sociale c’est quoi ? : https://www.youtube.com/watch?v=Ne2qr3Wxxrw

Agir pour l’innovation sociale :https://www.youtube.com/watch?v=5zq_CNazRz0

Le travaille des enfants et l’innovation sociale

En France, aux XIXe siècle, les enfants travaillaient dans les usines et dans les champs et à plus forte raison les orphelins. Mais, l’industrialisation entraîne une prise de conscience de leurs conditions de travail et engendre de profonde transformation sociale autour de l’émergence de la classe ouvrière. De nos jours, une restriction complète du travail des enfants à été mis en place et il est inconcevable qu’ils travaillent. Cependant, il en est toujours question celons les continents et les cultures, les plus fréquents font généralement partie d’une classe sociale « basse » par exemple au Pakistan, en Inde ou encore au Népal, des parents qui ne peuvent subvenir à leurs besoins, vendent leurs enfants, les font travailler dans les usines, champs ou en tant que chiffonniers, mendiants, conducteurs de vélos-taxis, domestiques occasionnels…

En Inde, le travail des enfants est autorisé à partir de 14 ans mais, les contrôles sont rares et les lois ne sont pas appliquées. En Chine, l’âge légale pour travailler dans les usines est de 16 ans et en Afrique il n’y a aucune réglementation, les enfants qui travaillent ont de 5 à 14 ans.

Dans tous ses pays, le travail des enfants est causé par un ensemble de facteurs commun quasiment tous d’ordre socio-économique ;  la pauvreté des familles, la faible scolarisation , la main d’œuvre peu chère, ainsi que le travail dans des secteurs de faible technologie comme l’agriculture familiale, les grandes plantations ou encore les ateliers textiles. Tout cela est dû à l’échec ou l’inefficacité des politiques sociales ainsi que certains facteurs socioculturels.Pour remédier à tout cela, comme ça été le cas en France, l’innovation sociale tente de trouver des solutions en mettant en place des actions de lutte contre le travail des enfants comme par exemple l’Organisme Non Gouvernementale (ONG) et les Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).

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Quatre innovations sociales qui touchent les nouvelles formes de parentalités, tutelles et placement des enfants

Parmi les nombreuses innovations sociales mises en place pour répondre aux besoins sociaux, vous trouverez ci-dessous quatre innovations sociales qui touchent les nouvelles formes de parentalités, tutelles et placements des enfants. Toutes ces innovations tentent de changer les pratiques habituelles afin de répondre à une situation sociale jugée insatisfaisante (Trouver des solutions, aider et protéger dans l’intérêt de chacun).

1. La protection de l’enfance, une nécessité dans un pays développé

La protection de l’enfance est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle prend en compte les besoins physiques, intellectuels, sociaux et affectifs des enfants et concerne les mineurs en danger ou en risque de l’être. La protection de l’enfance dispose de diverses formes d’accompagnements tels que ; les foyers, familles d’accueils, aide sociale…

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Quelques chiffres :

37% des enfants moins d’un an ainsi que plus de 6 pupilles sur 10 ont été pris en charge en protection de l’enfance soit 61.3%.

En 2016, la protection de l’enfance estime une prise en charge de mineur de 20.1% et 17,8 % sur 100 000 enfants ont le statut de pupille de l’Etat.

L’innovation sociale et la protection de l’enfance

Comme expliqué un peu plus haut, la protection de l’enfance est une innovation sociale rappelons-le cette innovation a pour but de garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant, à soutenir son développement physique, affectif, intellectuel et social et à préserver sa santé, sa sécurité, sa moralité et son éducation. Voici quelques témoignage et débats sur ce sujet.

Ce que nous pouvons constater de la protection de l’enfance

Les rares évaluations du dispositif français de protection de l’enfance montrent que les résultats concernant l’état affectif et intellectuel des enfants placés sont mauvais. Une des raisons de cet échec est l’absence de dispositif d’écoute individuelle de l’enfant.

Quelques témoignages auprès des anciens placés de la protection de l’enfance

« Nous arrivons en placement en ayant vécu la violence, la maladie mentale, la précarité, l’addiction… Les blessures laissées par ces enfances fragilisées se réparent avec de la bienveillance, de l’affection, de la sécurité physique et affective, mais surtout avec de la stabilité. L’enfant qui grandit en foyer, dans une famille d’accueil ou en village d’enfants, devrait pouvoir investir les liens du quotidien avec celles et ceux qui prennent soin de lui en toute confiance. Sans prendre le risque d’une nouvelle rupture. » (Solène).

« J’ai quitté seul l’Angola pour la France à l’âge de 14 ans. J’ai été confié à l’*ASE à mon arrivée sur le territoire et j’y suis resté jusqu’à ma majorité. J’ai fait partie de ces mineurs qu’on range dans la case des MNA, les mineurs non accompagnés, qui sont souvent connus pour leur invisibilité. Cette case dit pourtant peu de choses sur la dureté de l’exil que nous avons connu et le lot de désolations qui l’accompagne : perte de la famille, disparition des repères qui vous construisent, maltraitances, agressions sexuelles… Tout cela dans l’espoir d’un avenir plus prometteur. » (Joao).

Ce que l’on constate de cette innovation

Ce que nous pouvons constater c’est qu’à leur majorité, trop de jeunes jusqu’alors pris en charge par l’ASE se retrouvent abandonnés, sans emploi, sans logement, sans formation. Mais qui à 18 ans, est réellement prêt à affronter la vie seul ? Quand on sort de l’ASE, on a certes la vie devant soi, mais on a aussi la tête pleine de questions auxquelles on n’a pas toujours de réponse : encaisser le passé ou le fuir, reprendre contact ou pas avec sa famille quand elle existe, accepter les désillusions qui bien souvent en découlent…

En clair, faire face à l’éternel dilemme de la jeunesse : vivre son histoire ou la subir. Et c’est sans parler de ce sentiment de décalage permanent avec les jeunes de sa génération. Cette impression d’être devenu adulte trop tôt, parce que tout va plus vite et tout doit aller plus vite, parce que l’adversité et les épreuves de la vie vous y obligent. Cette innovation sociale tente tous les jours tant bien que mal de répondre aux besoins, malheureusement elle est souvent mal perçue par les anciens placés. Mais n’oublions pas que cette innovation est plus que bénéfique et fait tout son possible pour répondre aux besoins sociaux.

*ASE : Aide Sociale à l’Enfance

Pour plus de témoignage sur ce sujet voici le lien : https://www.liberation.fr/apps/2019/11/protection-enfance

Pour comprendre les risques et les problématiques de la protection de l’enfance : https://www.tdh.ch/sites/default/files/etude-sur-les-problematiques-et-les-risques-de-protection-de-l-enfance-dans-la-region-de-segou-mali_fr

2. L’adoption

L’adoption est la possibilité donnée à un enfant d’avoir des parents ainsi qu’une famille et d’être protégé et éduqué, l’adoption permet également à des parents d’avoir un enfant. Le recours à l’adoption se fait principalement par des femmes homosexuelles qui ont le plus recours à l’*AMP, les hommes eux ont le plus recours à la *GPA.

*AMP : Assistance Médicale à la Procréation

*GPA : Gestation Pour Autrui

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Quelques chiffres :

Environ 25000 enfants sont adoptés chaque année par des parents venues d’un autre pays que le leurs.

En France, l’adoption est plus élevée pour les enfants de 0 à 2 ans avec un total de 31%.

Environ 30% des enfants de 3 à 5 ans et de 6 à 10 ans ont été adoptés, seulement 5% était âgés de 11 à 14 ans et 3.1% âgés de plus de 15 ans.

L’innovation sociale : débats autour de l’adoption

Une des nouvelles formes d’innovation sociale porte sur l’adoption, divers débats et avis portent sur ce sujet, en voici quelques-uns.

Les avis négatifs sur l’adoption

« Adopter un enfant pour le sauver de la misère serait prendre le risque de le regarder toujours comme un rescapé ».

« Contrairement à l’engagement humanitaire, adopter engage à vie ».

Les avis positifs sur l’adoption

« Pour les parents, c’est le plaisir ainsi de la responsabilité d’accompagner un enfant tout au long de sa vie ».

« Fonder ou agrandir une famille par adoption ne peut pas reposer sur une motivation humanitaire, il doit reposer sur une ouverture à l’autre, une vision humaniste de la société ».

Débat autour de l’adoption

Adopter un enfant à l’étranger n’est pas une démarche à prendre à la légère.

Adopter, n’est-ce pas arracher un enfant à son pays ?

Certaines personnes peuvent penser que l’adoption a pour conséquence d’arracher un enfant à son pays, en effet, dans le cas d’une adoption internationale, un enfant adopté doit quitter son pays de naissance pour aller vivre dans sa nouvelle famille. Le déracinement peut être douloureux plus particulièrement si l’enfant est grand. Mais quoi qu’il arrive, les parents adoptifs ont pour but d’aider l’enfant à s’adapter à sa nouvelle vie.

Pourquoi adopter ce n’est pas arracher un enfant à son pays ?

Tout simplement car le principe de subsidiarité consiste à donner des parents à un enfant, et pour cela, il faut quelque fois l’emmener loin de son pays car aucune solution n’a été trouver pour lui dans son pays de naissance.

L’enfant adopté est-il un enfant comme les autres ? 

Sur le plan juridique, un enfant adopté dans une famille est considéré comme s’il y était né, il jouit des mêmes droits qu’un enfant nés de ces mêmes parents. Sur le plan affectif, de nombreux témoignage fait auprès des parents adoptifs qui ont également des enfants à eux, prouvent que les sentiments sont absolument identiques et aussi profonds. Les enfants adoptés sont considérés comme les « Vrai enfants ». Cependant, il y a quelque fois des échecs d’adoption, les principaux facteurs sont ; l’absence ou l’insuffisance de préparation, l’adoptabilité psychique de l’enfant mal ou pas évaluée ainsi que le parcours des parents qui souhaitent adopter. Lors d’une adoption, la vigilance face aux questions de santé est importante, en effet, l’enfant peut se sentir mal (sentiment d’abandon…), ce qui peut faire douter l’enfant de ses parents adoptif.

Plus d’informations et débats ? : https://www.adoptionefa.org/ladoption/debats-autour-de-ladoption/ et https://youtu.be/l2uuCDXI958 h

A voir aussi : Court reportage sur l’adoption d’hazel : https://youtu.be/WEqifmdWgYM

3. La garde alternée

La garde alterné s’adresse aux parents séparés ou divorcés qui souhaitent exercer une autorité parentale conjointe et égalitaire dans le temps. Cette garde permet l’entraide familiale et s’oriente vers une nouvelle autorité : Autorité Familiale (Grands-parents, frères, sœurs).

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Quelques chiffres :

En 2016, 400 000 enfants vivent la moitié du temps chez chacun de leurs parents séparés.

La proportion d’enfants en résidence alternée est plus élevée entre 11 et 14 ans (3.8%).

Les enfants vivant dans cette situation sont le plus souvent situés dans l’ouest de la France et vivent dans des familles plutôt aisées.


Pourquoi La garde alterné est-elle une innovation sociale ?

La garde alternée est une des solutions trouvées pour répondre aux besoins que peuvent rencontrer des couples. En effet, cette garde s’adresse aux parents séparés ou divorcés qui souhaitent exercer une autorité parentale conjointe et égalitaire dans le temps. La plupart des avis sur cette innovation sont positifs en voici quelques-uns.

« La garde alternée ça n’est pas plus déstabilisant que si un enfant est gardé tard le soir par une garderie ou par les grands-parents». 

« La garde alternée est une très bonne action en effet, ma fille à la même qualité de relation que si j’avais continué à vivre avec sa mère».

Quelles sont les avantages de cette innovation ?

Pour l’enfant, ce mode de garde lui permet de gagner en richesse socio-culturelle. De plus, son développement de la capacité d’adaptation et d’autonomie va en grandissant : intégrer les règles, gérer ses affaires personnelles, s’organiser, vivre avec d’autres personnes dans 2 foyers différents.

Pour les parents cette garde leurs permet de s’impliquer de manière égale dans l’éducation de leurs enfants. Cela permet à l’enfant de voir ses deux parents impliqués au lieu d’en laisser un ne plus assumer sa responsabilité (gestion des devoirs, respect des règles de vie, …) Le temps de présence élargi de l’enfant entraîne des liens renforcés avec les deux parents.

Pourquoi l’innovation de ce mode de garde est -elle parfois un inconvénient pour l’équilibre de l’enfant ?

L’un des risques à souligner est celui de la perte des repères des enfants vivant dans deux foyers dont les valeurs principales s’opposent. De nombreux psychologues s’accordent à dire que les enfants ont besoin de sécurité et de leur figure d’attachement, représentée par la mère, jusqu’à l’âge de 3 ans environ. La garde alternée avant 3 ans peut donc risquer de développer un risque d’insécurité et de désorientation important.

Que doit-on retenir de cette innovation ?

Cette nouvelle forme d’innovation sociale répond bien au besoins de permettre à l’enfantde vivre avec ses parents malgré leurs séparations. Cependant, pour le bien-être de l’enfant, cette innovation doit être mis en place de préférence après l’âge de 3 ans.

Comprendre ce qu’est la garde alterné : https://www.youtube.com/watch?v=68frxFnhPNE et https://www.family-facility.com/garde-alternee/

4. La mise en place de tutelle

La mise en place de tutelle est une action innovante, elle est destinée à protéger les intérêts de l’enfant lorsque ses deux parents ne sont plus en mesure d’assumer cette mission. Le tuteur peut être désigné par le dernier des deux parents par testament. Son rôle est de prendre toutes les grandes décisions concernant l’éducation, l’entretien et la gestion du patrimoine de l’enfant.

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Quelques chiffres :

De nos jours, 800 000 adultes sont placés sous protection juridique.

En France, près d’un million de personnes sont placées sous protection juridique (tutelle, curatelle ou mesure de sauvegarde judiciaire).

En 2014, il y avait un peu moins de 680 000 majeurs sous protection judiciaire, dont 365 000 sous tutelle (54 %).

En quoi la mise en place de tutelle est une innovation sociale ?

A ce jour, plus d’un million de Français font appel à la mise en place de tutelle. Cette mise en place est une innovation sociale car elle permet de mobiliser différents intervenants ayant des compétences liées à la problématique soulevée soit ; la mise en place de tutelle.

Une innovation qui varie en fonction de la thématique

En effet, cette innovation sociale peut être demandée en cas de maladie, d’handicap, de placement ou même d’accident. (Elle intervient pour les personnes « vulnérables »). Ses causes peuvent altérer les facultés d’une personne et la rendre incapable de défendre ses intérêts. C’est dans ce cas qu’une mesure de protection juridique tel que la tutelle peut être mise en place.

Qui décide la mise en place de tutelle ?

C’est le juge qui en est l’acteur principal, c’est lui qui décidera en fonction de la situation la mesure la plus adéquate à établir. La protection doit être la moins contraignante possible, et en priorité être exercée par la famille en fonction de la situation familiale, de la teneur du patrimoine et de l’état de santé de la personne à protéger.

Vous trouverez les dernières actualités sur cette innovation sociale sur le lien : https://www.service-public.fr/particulie/vosdroits/N155

Pour comprendre les différentes formes de tutelles, les démarches ainsi que les témoignages de cette innovation : https://www.altf.fr/mes-demarches/temoignage et https://www.youtube.com/watch?v=-nIpZrdXRc8

En quoi l’innovation sociale touche-t-elle donc les différentes formes de parentalités, de tutelles ou placements des enfants ?

En France, l’innovation sociale tente de répondre aux besoins sociaux en aidant, protégeant et en innovant socialement tous les jours. Pour conclure l’innovation sociale touche les différentes formes de parentalités, de tutelles ainsi que des placements dans l’intérêt de chaque individu tels en innovant les formes de placements géré par la protection de l’enfance, les formes d’adoptions, la mise en place de gardes partagée et ainsi que la mise en place de tutelle.

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